Ministre de la Santé : nous allons recruter 4 500 personnels en 2019, Cameroun

Grandes opportunités : les premières actions

La mise en œuvre

Monsieur le ministre, dans sa profession de foi
en vue de la présidentielle 2018 et dans son
discours inaugural du septennat en cours, le
président de la République, Paul Biya, s’est en-
gagé à renforcer le système de santé en aug-
mentant l’offre de soins et en finalisant le dos-
sier de la couverture santé universelle. Ou en
est-on avec la mise en œuvre de ces engage-
ments présidentiels dans votre département
ministériel ?
La vision de développement à long terme du gou-
vernement est l’accession du Cameroun au stade
de pays émergent aussi bien du point de vue éco-
nomique qu’industriel à l’horizon 2035. Dans cette
perspective, le rôle du secteur de la santé est fon-
damental dans la mesure où il ne saurait y avoir de
développement sans une bonne santé des popula-
tions, tant il est vrai que nous parlons aujourd’hui
de l’importance de la capture du dividende démo-
graphique.
Au courant de l’année qui vient de s’achever, de
nombreux efforts ont été consentis par notre dépar-
tement ministériel pour agir efficacement sur les
déterminants de la santé, la lutte contre la maladie,
la prise en charge des cas et le renforcement des
plateaux techniques et des infrastructures hospitalières.
Nous allons maintenir le cap en poursuivant la mise
à niveau de nos formations sanitaires.
D’ici quelques semaines, nous devons être en
mesure de parachever les travaux de réhabilitation
des hôpitaux généraux de Douala et Yaoundé, ainsi
que le Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé.
Pour ce qui est de la construction des Centres Hos-
pitaliers de Référence dans le cadre du Plan
d’Urgence Triennal, nous attendrons encore quelques
mois pour les villes de Garoua, Ba-
foussam, Buéa et Ebo-
lowa ; le reste des
sites, soient
Bamen da ,
B e r t o u a ,
Maroua et
Ngaoundéré
suivront.
En ce qui concerne
l’important dossier de la
couverture santé universelle, les travaux
relatifs à sa mise en place se poursuivent. La cou-
verture sanitaire universelle suppose que chacun
accède à des services de santé et des soins de
qualité sans risque d’appauvrissement. Le Chef de
l’Etat nous a instruit de mettre en place un système
de couverture nationale fiable, équitable et finan-
cièrement soutenable dans lequel chaque individu
est appelé à contribuer, chacun selon ses capacités
en bénéficiant du même paquet de soins de santé
avec le même niveau de qualité. Il faut rappeler
que c’est un processus qui renferme des subtilités
et des exigences qu’il convient de maîtriser, c’est
pourquoi sa mise en place est progressive, suivant
un cahier de charges bien défini par le comité inter-
ministériel désigné à cet effet.
En ce moment, des travaux relatifs à la soutenabilité
budgétaire de l’opération est en cours au ministère
des Finances, tandis que ceux portant sur la définition
du panier de soins de base, se poursuivent dans
nos services techniques. Nous comptons avancer
très rapidement dès l’aboutissement de ces travaux.
Quelles actions concrètes entrevoyez-vous
d’ici à fin 2019 ?
L’année 2019 qui commence apporte avec elle un
certain nombre de défis et de priorités auxquelles
nous sommes appelés à faire face, tout en veillant
à conserver les acquis. Nous allons, au cours de
cette année, poursuivre l’achèvement des travaux
de réhabilitation, de construction et d’équipement
de nos formations sanitaires ;
poursuivre ou parachever
les travaux préalable de
mise en place de la
CSU ; opérationna-
liser l’intensification
de la veille sanitaire
dans les zones fronta-
lières autour des camps des
réfugiés et auprès des populations
déplacées ; rationaliser la gestion des ressources
humaines sur le triangle national et la fidélisation
des personnels en poste dans les zones éloignées
ou enclavées ; procéder au recrutement d’environ
4000 à 4500 personnels localement sur l’ensemble
du territoire ; améliorer l’organisation et la qualité
de la prise en charge des maladies dans les
formations sanitaires publiques, par la mise en
place d’une démarche qualité.
A ce niveau, un référentiel de soins est en cours
d’élaboration. Il fera l’objet d’une concertation et
sera immédiatement appliqué dans toutes les for-
mations sanitaires. Pour cette même année, nous
pensons étendre progressivement les financements
basés sur la performance (PBF). Cet instrument
de motivation et d’incitation du personnel de santé
sera généralisé au cours de l’année 2019 à travers
un nécessaire de cadrage pour prendre en compte
les objectifs poursuivis par le gouvernement. Par
ailleurs, nous allons intensifier la lutte contre la
vente illicite du médicament et le contrôle de la
pratique en clientèle privée. A cet effet, un projet de
texte sur la surveillance du marché des produits
pharmaceutiques va être élaboré en même temps
que le déploiement sur le terrain des inspections
générales concernées. Je tiens à conclure que
toutes ces mesures devront induire un reposition-
nement des districts de santé, qui doivent désormais
être au cœur de notre système de santé, pour une
humanisation de nos actions.
S’agissant particulièrement de la couverture
santé universelle, le processus enclenché de-
puis des années coince sur le mode de finan-
cement et de la structure de gestion. Quelle est
votre approche pour faire aboutir ce projet ?
Comme je l’ai dit plus haut, c’est un processus qui
renferme des subtilités et des exigences qu’il convient
de maîtriser. Nous sommes dans une approche
qui est celle de la poursuite des concertations mul-
tisectorielles.
En réalité, sur les sources de financement, nous
avons déjà quelques pistes de prélèvement que
nous avons soumis à l’analyse des experts des fi-
nances publiques. Leur validation devrait nous per-
mettre, comme je l’ai dit plus haut, de poursuivre
sereinement notre projet. S’agissant maintenant
des organes de gestion de la
CSU, il faut également dire
que nous avons des
idées très claires de
ce qu’il faut faire.
N’oubliez pas qu’ac-
tuellement nous ex-
périmentons des
Chèques Santé dans
quelques régions de notre pays,
avec la mise en place des Fonds Régionaux de
Promotion de la Santé qui vont jouer un rôle assez
prépondérant. Il est donc fort à penser qu’on ne
devrait pas trop s’éloigner de ce modèle. Bref, il
nous faudra un organe très opérationnel et moins
bureaucratique.
Le perfectionnement de l’offre de santé
s’accompagne du renforcement des plateaux
techniques des hôpitaux et de l’amélioration
des conditions de travail et de vie des
personnels médico-sanitaires. Quels projets
envisagez-vous pour booster ces volets ?
Mon crédo, mon cheval de bataille à la tête de ce
département ministériel c’est « humanisation, qualité
des soins et services et justice sociale ». Il s’agira
pour nous, d’apporter la satisfaction, la meilleure
dans les délais les plus brefs à nos patients et
usagers en leur délivrant des prestations de qualité,
des prestations accessibles à tous et adaptées à
chacune de leur sollicitation auprès de n’importe
quelle structure de santé où qu’elle se trouve sur le
territoire national. Pour cela, j’ai engagé les organes
dirigeants de toutes les formations à lutter sans
merci contre toutes les récriminations dont font déjà
l’objet nos formations sanitaires. Je citerai quelques
exemples, portant sur le non respect de la hiérarchie,
le mauvais accueil de l’usager, l’abandon de poste,
le non respect des horaires de services et des
heures d’astreinte, l’absence de célérité dans le trai-
tement de dossiers, l’extorsion de fonds aux usagers
et aux patients, le détournement des malades,
l’exercice illégal en clientèle privée, la création des
pénuries fictives de certains médicaments …
Pour ce qui est des conditions de travail de nos
personnels, nous continuerons de consentir des
efforts substantiels. Un accent sera mis sur le cadre
de travail et l’octroi d’incitations nécessaires dans
la limite de ce que prévoit notre enveloppe budgétaire.
Pour moi, il est de la plus haute importance que le
personnel aussi bien des services centraux et dé-
concentrés, que ceux des formations sanitaires
soient bien motivés afin de donner le meilleur d’eux-
mêmes. Le personnel a droit à ce qui lui est dû. Il
faut renforcer leur pouvoir d’achat. Par ailleurs une
attention sera portée sur la carrière de chacun de
nos collaborateurs ; nous devons leur garantir une
bonne visibilité sur ce point. Selon une étude faite,
le fonctionnaire a plus besoin d’une considération
de sa hiérarchie que du salaire. Je voudrais que les
personnels de santé se rappellent que je suis de
tout cœur avec eux et en toute circonstance, quand
bien même j’exige plus de discipline et de profes-
sionnalismes.
Toujours dans ce même registre, nous allons ratio-
naliser la gestion des effectifs sur le triangle national
et fidéliser les personnels en poste dans les zones
éloignées ou enclavées. J’ai mis en place une com-
mission dans les services centraux qui devra en
toute transparence, me faire des propositions ob-
jectives de redéploiement des ressources humaines.
Nous avons également instauré la rotativité indis-
pensable des personnels pour ce qui est des
zones difficiles d’accès. Désormais,
tout personnel de santé affecté
dans une zone difficile d’ac-
cès, ne devra pas y mettre
plus de trois ans. Notre ob-
jectif c’est de ne pas avoir
de personnels fait pour les
zones rurales ou pour les zones
urbaines. Evidemment, nous travaillons
aussi à trouver le meilleur mécanisme
de motivation de nos collaborateurs.
De même, en 2019, nous allons procéder au recru-
tement d’environ 4000 à 4500 personnels localement
sur l’ensemble du territoire.
Propos recueillis par Grégoire DJARMAILA

2 commentaires sur « Ministre de la Santé : nous allons recruter 4 500 personnels en 2019, Cameroun »

  • G suis infirmière diplômée d’état en recherche du travail depuis ma sortie de l’école en septembre 2018 je suis toujours à la recherche du travail

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